L’air de la mer rend libre, Nadir Moknèche

À Rennes, Saïd habite encore chez ses parents et vit une liaison secrète avec Vincent. Incapable d’affronter sa famille, il accepte un mariage arrangé avec Hadjira. Après une histoire d’amour malheureuse et quelques démêlés avec la justice, elle aussi s’est résignée à obéir à sa mère. Piégés par leurs familles, Saïd et Hadjira s’unissent malgré eux, pour retrouver, chacun de son côté, leur liberté.

Brume, Pelissier et Hinder 

Brume est une petite fille au caractère bien trempé et à la langue bien pendue ! Depuis toujours, elle rêve d’être sorcière alors lorsque son père adoptif lui donne le livre de sorts qu’il a trouvé près d’elle le jour où il l’a recueillie, Brume ne sent plus de joie ! La voilà partie pour la ville avec son chaudron d’occasion tout cabossé sous le bras afin d’ouvrir son échoppe de sorcellerie. En chemin, elle rencontre un cochon prénommé Hubert dont elle fait son assistant. Tous deux n’en sont qu’au début de leurs aventures !

Pelissier et Hinder nous proposent une série qui sera complète en trois tomes où aventure et humour se répondent. A découvrir à partir de 7 ans.

Amitié éternelle, Nele Neuhaus

Pia Sander et Oliver von Bodenstein, nos enquêteurs de la KRIS préférés sont enfin de retour ! Ils mènent l’enquête dans le milieu de l’édition francfortoise suite à la disparition d’une des employés historiques de la maison. Lorsque son corps est retrouvé quelques jours plus tard en pleine forêt, les événements s’emballent. Au fur et à mesure, les enquêteurs découvrent que différentes personnes travaillant pour les éditions Winterscheid se connaissent depuis très longtemps et qu’ils sont liés par un événement datant de 1983.

Nous retrouvons avec grand bonheur les personnages de Nele Nehaus ! Comme d’habitude, l’intrigue policière est efficace et sans temps mort. Pia et Christopher sont  comme de vieux amis dont nous sommes ravis d’avoir des nouvelles : de leurs couples, des enfants qui grandissent, de leur vie !

La fiancée du poète, Yolande Moreau

Amoureuse de peinture et de poésie, Mireille s’accommode de son travail de serveuse à la cafétéria des Beaux-Arts de Charleville tout en vivant de petits larcins et de trafic de cartouches de cigarettes. N’ayant pas les moyens d’entretenir la grande maison familiale des bords de Meuse dont elle hérite, Mireille décide de prendre trois locataires. Trois hommes qui vont bouleverser sa routine et la préparer, sans le savoir, au retour du quatrième : son grand amour de jeunesse, le poète…
Ne ratez pas cette comédie très réussie. Nous retrouvons avec un grand bonheur l’univers poétique et décalé de Yolande Moreau. Tous les personnages sont formidables, attendrissants et un peu fou. Nous donnons une mention spéciale à William Sheller, formidable curé jouant ABBA à l’orgue !

Mauvaise réputation : la véritable  histoire d’Emett Dalton, Ozanam et Bazin

           Oklahoma, 1908. Emett Dalton n’est plus le redouté gangster. Il a purgé sa dette et mène une existence discrète. Il est approché par un producteur de cinéma qui souhaite tourner un film sur les frères Dalton. Après avoir hésité, Emett accepte à condition de pouvoir raconter la véritable histoire de la fratrie et que le mythe soit laissé de côté.
Voici un récit à la fois subtil et touchant qui met en avant la psychologie des personnages. Le dessin d’Emmanuel Bazin porte le tout avec brio.

Odette Froyard en trois façons, Isabelle Monnin

Il n’est pas aisé de vous résumer Odette Froyard en trois façons. Isabelle Monnin nous parle de sa grand-mère, Odette donc. Cette femme qui semble toujours en activité, qui ne s’arrête jamais, enchaînant les tâches domestiques les unes après les autres pour prendre soin de tout le monde. Odette est gentille mais elle n’est pas particulièrement démonstrative : elle accorde une partie de petits chevaux ou une promenade à la rivière entre deux corvées domestiques. On peut parfois la surprendre assise sur une chaise à la table de la cuisine, perdue dans sa lecture. Mais qui est Odette ? Quelle a été sa vie ? Quels ont été ses rêves, ses victoires, ses échecs ?

Nous avons sûrement tous eu une Odette dans notre vie : cette femme effacée, qui était toujours présente, mais à laquelle on ne prêtait pas attention. A travers les recherches faites sur son aïeule et grâce à son imagination, Isabelle Monnin nous propose un roman attachant qui nous donne l’envie d’en savoir plus sur « notre Odette ».

A quiet girl, Colm Baired

Irlande, 1981. Cáit, une jeune fille effacée et négligée par sa famille, est envoyée vivre auprès de parents éloignés pendant l’été. Hélas, dans cette maison en apparence sans secret, où elle trouve l’épanouissement et l’affection, Cáit découvre une vérité douloureuse.
Ne ratez pas ce film tout en sensibilité sur les liens familiaux : ceux qui blessent par leur manquement et ceux qui réparent par leur amour.

Dans la forêt, Lomig

Rien n’est plus comme avant : la civilisation, comme redouté depuis longtemps, s’est effondrée. Plus d’électricité, plus d’essence, plus de train ni d’avion. Les rumeurs les plus folles courent, les gens fuient vers quoi et où? Ce n’est pas très clair. Nell et Eva vivent dans leur maison, au cœur de la forêt depuis déjà quelques années. Leurs parents sont maintenant décédés, les jeunes femmes sont cette fois totalement seules. Elles sont bien décidées à survivre et pour cela, il va falloir se battre !
Lomig nous propose l’adaptation en roman graphique du roman éponyme de Jean Hegland. L’auteur nous offre un magnifique travail en crayonné noir et blanc pour un récit fascinant !

La langue des choses cachées, Cécile Coulon

La Mère connaît la langue des choses cachées. On s’en méfie, on en a peur mais on l’appelle toujours au cœur de la nuit quand tout semble perdu. Elle arrive toujours à la tombée de la nuit, taiseuse, pour réparer les dégâts causés par la folie des hommes. Elle accompagne, le cas échéant, dans le voyage pour la mort et elle repart, toujours, au petit matin. C’est son travail, qu’elle transmet année après année au Fils. Jusqu’au jour où on l’appelle, là-bas, au village. Mais ce n’est pas la Mère qu’on voit arriver, c’est le Fils, seul pour la première fois. Et comme pour toutes les premières fois, rien ne va se passer comme prévu.

Nous sommes, vous le savez, des admirateurs inconditionnels de l’écriture de Cécile Coulon. Chaque roman, chaque poème est une pépite à déguster. Ce nouveau roman est un véritable bijou, un concentré du talent de cette superbe auteure. Un délice !

La maison des égarées, Shinya Kawatsura

Deux jeunes filles se retrouvent séparées de leurs familles suite à un terrible cataclysme. Elles qui ne se connaissaient pas, se retrouvent perdues et sans toit. Elles rencontrent une vieille dame qui offre de les recueillir dans sa maison, vétuste mais bien entretenue. Cette opportunité de repartir à zéro est un grand soulagement, jusqu’au jour où d’étranges phénomènes commencent à apparaître.
Après A silent Voice, Shinya Kawatsura nous propose un très beau film d’animation rendant hommage aux légendes traditionnelles japonaises. Une belle réussite !